S'il y a un art de la monnaie ce n'est pas celui des banquiers mais celui des artisans, des graveurs de monnaies.
Au commencement, les monetae figuraient le visage des dieux, des héros et des rois. Une monnaie n'était pas moins sacrée qu'une statue dans un temple ; le caractère précieux du métal et la beauté plastique de l'œuvre se combinaient en l'une comme en l'autre.
Qu'elles soient perses, grecques ou ... gauloises, les monnaies antiques nous frappent toujours par leur hiératique beauté.
Et des siècles plus tard, les guerres entre rois étaient aussi des concours de beauté : sur leurs trônes, sur leurs nefs, sur leurs chevaux, rois de France et d'Angleterre faisaient assaut de majesté par de vraies oeuvres d'art.
Il reste quelque chose de ce lien antique. Oscar Wilde l'avait déjà remarqué : «Quand les banquiers se réunissent pour dîner, ils parlent d’art. Quand les artistes se réunissent pour dîner, ils parlent d’argent».
Des étranges relations entre les gens d'argent et les gens d'art, quels enseignements pouvons-nous tirer pour Bitcoin, la plus immatérielle des monnaies ?