101 - Les Gafa et le pouvoir du Pouvoir
Par Jacques Favier le 19 sept. 2020, 19:23 - Comptes Rendus de lecture - Lien permanent
Joëlle Toledano est une figure respectée du monde officiel. Elle est considérée comme une spécialiste de la réglementation des marchés, a siégé plusieurs années à l’ARCEP, a enseigné la gouvernance de la régulation à Dauphine.
C’est en même temps une personne curieuse de la nouveauté, active au board de plusieurs jeunes entreprises du monde numérique, qui a dirigé en 2018 la mission de réflexion confiée à France Stratégie sur les enjeux des blockchains et qui a participé aux échanges cordiaux de plusieurs « Repas du Coin », sans forcément partager toutes les convictions des bitcoineurs militants.
Son ouvrage est donc très bien informé, équilibré et lucide, y compris quant aux limites des solutions possibles si l’on souhaite, comme elle-même, astreindre des entreprises hors-normes aux normes réglementaires de l’État de droit et de la concurrence non faussée.
Dès les premières pages l’auteur ne nie pas une ancienne et profonde incompréhension de la part des décideurs, une forme de gaucherie face à des entreprises sophistiquées, agiles et opaques. On a envie d'abonder et de rappeler que, bien avant le règne de Google & Co, le célèbre « J6M », pur produit de notre establishment, moitié haut-fonctionnaire moitié banquier d'affaires, étalait déjà en exhibant chéquier et chaussettes percés, son arrogante inadaptation au monde qui émergeait.
Après une rituelle évocation de l’utopie perdue de l’Internet libertaire des origines, passage obligé de toute littérature sur le cyberespace, l’auteur cite Wikipedia et les logiciels libres (mais omet Bitcoin) comme de rares exceptions au triomphe du Web commercial, univers impitoyable dont elle critique les limites de la prétendue autorégulation, sans ajouter que les mêmes arguments pourraient servir contre l’autorégulation des banques ou de tous les industriels mis en cause dans telle ou telle dérive, et qui jurent toujours qu’ils vont produire eux-mêmes les bonnes pratiques nécessaires.
Intéressante, la description des nouveaux empires commerciaux n’élude pas l’exceptionnelle qualité (au-delà de la quantité) des services qu’ils rendent mais en démontent les malices. On ne peut s’empêcher, parfois, de se demander pourquoi on reprocherait aux nouveaux venus ce qu’on a toléré durant des décennies à la grande distribution, ou en quoi la dépendance des médias à Google devrait nous chagriner plus que celle qui lie la presse classique à une poignée de milliardaires dont les relations à l’Etat échappent largement au contrôle démocratique.
Joëlle Toledano reconnaît avec élégance que la prophétie de Marc Andreessen s’est accomplie, et qu’en moins de 10 ans le software a effectivement « mangé le monde ». Ironiquement, j’ajouterais bien qu’il est le seul a l'avoir trouvé digeste, ce monde qui entre temps a mangé le pangolin. Elle-même note que ledit monde, en s’abreuvant au Coca-Cola télévisuel gratuit, s’était quelque peu préparé à son funeste sort.
Plus sérieusement il faudrait ajouter que le nouveau monde a largement été financé par l’ancien. Bitcoin (celui-dont-on-tait-le-nom) représente une très notable exception, puisqu’il a créé (par une sorte de fiat) sa propre valeur. Qu’Amazon poursuive sa croissance au détriment de ses profits courants n'est pas le fait d'un manque de tact ; la chose devrait être mieux replacée, dans une analyse globale, en perspective des mutations du capitalisme financier lui-même.
Enfin j’aurais suggéré ici qu’il fallait toute la sottise (ou la corruption?) des « serviteurs de l’État » et fonctionnaires néolibéraux pour avoir déconstruit des monopoles assez naturels comme ceux des postes, des chemins de fer, etc. - la monnaie faisant ici derechef notable exception - au moment où les seigneurs du numérique en reconstruisaient d’autres qui, à leur façon, sont devenus sinon naturels du moins logiques.
Qui pourrait vraiment se passer de Google ?
Le veut-on ? L'utilisateur lambda est bien plus souvent acharné à enlever Bing, Search et autres concurrents qui s'installent malhonnêtement et se cramponnent comme des tiques, sans que leurs procédés ne suscitent d'ailleurs d'imprécations officielles. Le voudrait-on qu'il resterait à savoir si on le peut sans sinistre. Le risque ne serait-il pas que Google se passe de nous, caviarde la carte de France, brouille nos pistes ? On a vu face à Amazon l'effet de nos velléités, et avec StopCovid l'impossibilité de contourner totalement les Gafa. Tout juste tente-t-on d'avoir une roue de secours pour un possible délestage du GPS...
J’aime bien la description des Gafa en termes d’empires, même si à ce niveau, celui du 4ème chapitre, on se demande un peu comment nos petits royaumes entendent s’y prendre, si l’adversaire porte déjà la pourpre. En gros, pour l’instant, ils nient, éludent ou finassent. Le livre donne à cet égard quelques tirades savoureuses d’apologie de notre droit de la concurrence malgré son patent échec en l’espèce.
L’auteur ne cèle pas non plus que la grande force de ces empires tient (notamment pour Amazon) à la satisfaction du client. Une chose que les royaumes ne savent ni ne veulent mesurer. Si l’on compte, par exemple, les « sorties de tunnel » on s’aperçoit que le site qui sait le mieux conserver ses visiteurs est celui des impôts. Les clients sont-ils ravis pour autant ? Les administrations régaliennes n’ont nul souci des administrés, nulle considération pour eux (ni souvent pour leurs propres agents). Chacun a pu mesurer, durant le confinement, hier avec la comédie des masques aujourd'hui avec celle des tests, à quel niveau d'efficacité on en était arrivé après des décennies à entendre les politiques pérorer sur le « recentrage de l’État sur ses fonctions régaliennes ». Chacun a pu mesurer, symétriquement, que les réseaux et leurs messageries maintenaient les liens scolaires et qu’Amazon s’inscrivait dans le tout petit nombre des acteurs efficaces.
Le vent a-t-il commencé de tourner contre l’impunité dont ont joui de fait les Gafa ?
C’est ce qu’affirme Joëlle Toledano, pointant quelques condamnations pécuniaires pour entrave au droit de la concurrence et pas mal de tirades des politiques contre la diffusion de contenus haineux. On peut cependant penser que les Gafa se moquent des amendes et que les surfeurs se moquent des contenus qui déplaisent tant aux élites, lesquelles ne sont pas, aux yeux de la masse, exemptes de tout soupçon en matière de diffusion de bobards ou de manipulations patentes de la vérité. Et pas seulement à Washington ou à Minsk.
Que le code privé et opaque devienne la loi est un fait, surtout si l’on pense aux algorithmes. Là encore, cependant, la grande distribution a toujours su organiser le parcours des clients, la disposition des gondoles et même la musique d’ambiance au mieux de ses seuls intérêts… et les « conseils » donnés par les banquiers en matière de placement ne reflètent que la stratégie commerciale de cet oligopole.
Je trouve peu honnête le reproche formulé en terme de productivité au niveau macro-économique. Le « paradoxe » d’une faible contribution des ordinateurs à la productivité a été énoncé par Robert Solow une grosse décennie avant la naissance de Google, 7 ans avant celle d’Amazon. Il y a quand même un bon bail qu’on ne peut plus dire que la productivité se diffuse progressivement « dans l’ensemble du tissu industriel » si tant est que ledit tissu n’ait pas, certes par endroit mais depuis bien longtemps, pris l’aspect d’une guenille. En faire un élément de remise en cause du « cœur de la légitimité des Gafa » me paraît donc à la limite de la défausse quand pourraient être examinées d’autres responsabilités, ressortant pour le coup du monde officiel, dont celle du fardeau des normes sur la Cerfa-Nation, de la prédation du secteur financier ou de coût totalement improductif de la surveillance (AML, KYC et autres jeux stériles). Il m'est arrivé de penser qu'avec ses bullshit jobs, Graeber avait apporté une des réponses possibles au paradoxe de Solow : les ordinateurs servent à numériser tous les 2 ans ma carte plastifiée renouvelée tous les 10 ans (au mieux).
Ainsi donc, les pouvoirs publics seraient enfin murs pour passer à l'offensive? On veut bien le croire même si on ne peut s’empêcher de sourire en lisant que face à « un diagnostic commun, des préconisations partiellement différentes » sont émises par les divers auteurs de rapports des différentes autorités nationales.
Le regulatory shopping tient sans doute autant au vice des Gafa qu’à nos propres tares congénitales, notamment en Europe : les bricolages de Renault aux Pays-Bas malgré la présence de l’Etat français à son capital sont antérieurs aux naissances d’Amazon ou de Facebook et ils n’avaient pas même la fiscalité pour seule boussole. Le choix d'installer la gestion de nombreux fonds d'investissement des banques françaises à Luxembourg, voire Jersey, tient aussi au caractère de havres régulatoires autant que fiscaux de ces paradis. Les effectifs des régulateurs financiers de Saint-Helier, comme ceux en charge de l’application du RGPD à Dublin ne doivent pas obérer la « productivité » de ces vertueux pays !
Que certains Gafa, Facebook en tête, soient aujourd’hui, comme l’affirme l’auteur, demandeurs de régulation est bien possible. Pour restaurer leur capital de confiance, ils ont surtout intérêt à partager certaines responsabilités. Il y a là-dedans une bonne part de chiqué. La chasse aux fake news est un épisode risiblement « sur-joué » par les élites politiques. Lors de l’élection française de 2002, l’emballement hystérique autour d’un fait divers n’ayant ensuite abouti à aucune condamnation, ne saurait être imputé aux démons des Gafa. Quant aux « propos manifestement haineux » ciblés par la proposition de loi de Madame Avia, cette notion floue n’a évidemment pas sauté la barre au Conseil Constitutionnel. Tout ceci ne servira in fine qu’à augmenter l’emprise des réseaux, seuls à même (par leur technologie comme par leurs effectifs) de faire le ménage des plus grosses saletés. Que M. Trump ait été l’un des premiers à en ressentir l’effet devrait donner à penser. Les réseaux imposeront leurs valeurs avant celles qu’on décrit comme « les nôtres » même quand de large part de notre population ne les partage pas.
Il est par ailleurs dangereux de spéculer sur la baisse de la confiance dont jouissent les Gafa, si celle dont pourraient se targuer les Etats est moindre, voire nulle, ce que l’auteur ne concède, significativement, qu’à l'ultime page de son livre. L'invocation incantatoire du caractère de « notre État de droit » est un élément de langage relativement nouveau qui vise sans doute à imposer le silence sur ce point, en en faisant une donnée de nature plus qu’une variable passible d’érosion.
Le bictoineur attend évidemment le chapitre financier
Son attente n’est pas déçue : Joëlle Toledano dénonce d’abord la cécité du monde officiel, tombant de sa chaise face à Libra, malgré des mises en garde de Madame Lagarde dès septembre 2017. Avec une pointe de vanité, puis-je rappeler que j’en avais parlé, moi, dès mai 2016 ? Je suggérais, je me cite, de « tracer la perspective de ce qui pourrait être un réel use-case de la blockchain pour les banques centrales, quand elles en auront fini avec le stade du proof of concept : une blockchain banque centrale dont l'unité de compte serait une déclinaison digitale de sa propre monnaie (une e-fiat) ».
L’auteur embraye sur la double réaction officielle (passée l’agitation sous le choc quand on a découvert que l’éléphant était dans le bac à sable) : se préparer à adapter leur réglementation pour accueillir l’intrus, accompagner des réponses industrielles aux projets des Big Tech. Après un coup de patte que nous ne désavouerons pas à la « faible efficacité du système financier existant », elle expose le risque qu’une monnaie numérique de banque centrale ferait courir aux banques puis révèle la solution dialectique : n’émettre que la monnaie utile à la banque commerciale, pas celle qui serait utile à ses clients. Il faut donc rappeler ici, ce qui a été dit plus haut par l’auteur elle-même : la force des Gafa tient sur la satisfaction de leurs clients, bien plus que sur la contrainte. La force du système régulé est manifestement d’une toute autre nature. Joëlle Toledano ne le cache pas ; elle semble même douter de l’issue du projet.
Elle ne croit guère au démantèlement par les américains, « sauf peut-être pour Facebook » , ce qui selon elle, met la responsabilité de la lutte entre les mains des européens. L’eurosceptique risque ici de décrocher.
Elle ne croit guère, non plus, que l’attaque par le droit de la concurrence suffise, car l’attaque de l'empire est plus vaste, plus ambitieuse à chaque étape, alors qu'aucune résistance n'est exercée par la nature du terrain. Que Google soit en train de cartographier la terre est une chose, qu’elle vise à prendre le contrôle des Google cities pourrait certes priver les édiles du contrôle de la politique de leur propre ville » … si seulement ils en avaient une. On sait bien que la désertification des centre-villes est antérieure à Google, que la clochardisation de certains quartiers et la gentrification d’autres, ne sont pas dues à Amazon ! La lecture de ce livre rappelle souvent, ce qui n’est malheureusement pas écrit, que la nature a horreur du vide. Et que le vide politique, malgré un incessant bavardage, est sidérant.
Joëlle Toledano propose donc de réguler plutôt les entreprises de l’écosystème, au niveau européen (à suivre…) en renforçant nos capacités d’analyse (si on peut aligner les salaires sur ceux qu’offrent les Gafa…) et en évaluant les évolutions du modèle économique dans sa globalité. Réguler les écosystèmes, pour les ouvrir à la concurrence, imposer des codes de conduite empêchant les abus de position dominante, taxer (dans quel pays ?) les investissements ne répondant pas au « critère de l’investisseur avisé en économie de marché » tout cela risque de s’enliser, dans le temps juridique (alors que l’envahisseur est agile) et dans l’espace bourbeux de l’Union Européenne.
Enfin « introduire la concurrence » risque de nous emmener dans des aventures à la Qwant, qu’il est inutile de détailler tant elles se ressemblent toutes. Lutter contre la personnalisation des prix fera un bon sujet de conversation dans le train, où personne ne paye jamais le même prix. Mais au total presque toutes les mesures proposées par Joëlle Toledano sont pertinentes… sur le papier. Reste à savoir de combien de courage politique et de quelle force de travail compétente et motivée, ce que l’auteur désigne comme « les moyens intellectuels et politiques » disposeront les vieux et impécunieux royaumes.
Reste aussi à mesurer le soutien de l’opinion dont ils disposeront face au « pouvoir d’influence et pouvoir de séduction » de l’Empire.
Et c’est là sans doute que je peux commencer l’inventaire de ce qui me paraît manquer à l’analyse, d’autant que la conclusion y invite très clairement.
Rien n’indique que les États jouiraient du moindre support concret de l’opinion face à leurs adversaires. C’est parfois difficile à articuler devant l’autorité qui parle de « nos institutions » ou de « notre Etat de droit ». L’argument rhétorique opposant « notre Constitution » à laquelle nous serions profondément attachés aux conditions d'utilisation des Gafa, que nous approuvons effectivement d’un clic ignare, indifférent et pressé n’a pour moi que peu d'impact. Il y a, vis à vis des Gafa, une sorte de servitude volontaire. Ce que j’entends par là est chose fort connue et depuis fort longtemps. Le problème c’est que face aux États, la servitude n’est plus vraiment ressentie comme volontaire. Demandons aux gilets jaunes, demandons à ceux qui sont verbalisés à hauteur de 10% d’un mois de SMIC pour de simples balivernes. Ce qui, il y a près de deux ans, a été ressenti par des politiciens, des juristes et des journalistes bien en cour comme une profanation d’un symbole républicain n’a soulevé sans doute que peu d’émotion hors de leur cercle.
Faut-il s’en étonner ? L'opinion est saoulée d'injonctions contradictoires et absurdes. La gestion de la pandémie a été sinon une « étrange défaite » du moins un fiasco exemplaire, et ce sont pas des anarchistes ou des amish qui le disent, mais le très convenable Institut Montaigne. Et - soyons clairs - ceci n'est pas (seulement) un mal français. En Belgique ou en Suisse, on voit les mêmes résistances aux applications de traçage Coronalert ou SwissCovid, et l'une des premières raisons tient à ce que ces solutions viennent du gouvernement.
Derrière l’exténuation, de l’adhésion, du consentement, du respect, il y a l’ombre portée de tant d’échecs. Le philosophe italien Raffaele Alberto Ventura, dans un article intitulé La chute de l’ordre dominant, soutenait en 218 que les différentes colères populaires du moment manifestaient une forme de « réaction aux rendements décroissants du paradigme en place ». Autrement dit le coût croissant des élites et le bénéfice marginal décroissant que les gouvernés en retirent conduisent à l’érosion du consentement.
Le clivage entre « nous » et « eux » est à la fois excessif et imprécis. Il y a de la porosité, ou de la corruption. J’ai lu ce livre le jour même où j’apprenais le recrutement d’un ancien patron de la NSA, apôtre de la surveillance électronique de masse, par le conseil d’administration d’Amazon. La plupart du temps, les puissants s’entendent fort bien entre eux et leurs « conflits » sont plutôt des réglages hiérarchiques internes que des débats de société, quelque soit la rhétorique déployée. Les honnêtes gens le savent.
Le « nous » caché dans le titre du livre désigne-t-il le bon peuple naïf, les citoyens frustrés, les politiques désarmés ? Il pourrait ne désigner que les consommateurs abusés et les PME rackettées, si l'auteur n'expliquait pas, justement, les limites de l'approche par le droit de la concurrence.
On n'avancera pas sans un peu de philosophie débarrassée des convenances politiques. Plusieurs articles dans le dernier numéro de Philosophie Magazine évoquent la crise actuelle de la confiance. Celui du rédacteur-en-chef, Martin Legros fait - au rebours des discours officiels - l'apologie de la défiance. J'ai bien aimé sa référence à La société de défiance, publié en 2007 par Yann Algan et Pierre Cahuc (aux éditions de la rue d'Ulm) et cette citation prophétique :
« Le déficit de confiance mutuelle nourrit la nécessité de l'intervention de l'État. Mais en réglementant et en légiférant de façon hiérarchique, l'État opacifie les relations entre les citoyens. En court-circuitant la société civile, il entrave le dialogue social et détruit la confiance mutuelle. »
La confiance algorithmique est une réponse possible à cette situation aporétique.
Il manque donc, à mes yeux, une perspective sur ce qui pourrait être reconstruit sur des architectures décentralisées. De même, il me semble qu’il manque une vue sur le sujet de l’identité en ligne, d'autant que c'est un sujet typiquement régalien. S’identifier en ligne grâce aux Gafa est plus aisé, et on le fait vingt fois par divertissement. S’identifier avec les procédures étatiques (ou bancaires) est long, pénible, parfois kafkaïen, et cela ne vous dote que d’une identité locale, hexagonale.
De telles vues auraient offert matière à élargissement de la perspective, sinon pour l'extension du domaine de la régulation, du moins pour les possibilités de brèche dans le dispositif de l'Empire. C'est ce qu'on avait lu chez Laurent Gayard, par exemple, mais aussi... dans les angles du rapport Toledano, que j'ai déjà commenté sur ce blog.