104 - Séparation
Par Jacques Favier le 16 déc. 2020, 19:05 - des leçons de l'histoire - Lien permanent
(les illustrations proviennent toutes de l'album Nope en Stock)
Est-ce un effet du hasard si l’incroyable séquence laïciste que nous vivons depuis des semaines, avec sa réaffirmation emphatique de « principes républicains » taillés sur mesure, coïncide avec les déclamations ministérielles visant à défendre la monnaie de l’État en réglementant à outrance tout ce qui de près ou de loin en menacerait son monopole absolu ? Je ne le crois pas.
Une réaction superficielle aux derniers exploits régulatoires de nos ministres consiste à incriminer leurs hymnes hypocrites à la Blockchain-Nation, dont la France serait un parangon, pour les mettre en rapport avec la cerfa-ration quotidienne de règles absurdes qu’ils nous imposent (1), mais aussi avec une prétentieuse inculture technologique, plaisamment résumée par le nouveau hashtag #3615crypto.
Je propose ici de prendre un satané recul, jusqu’en novembre 1789, pour examiner les choses dans une perspective longue, et voir ce que la rhétorique laïque et la régulation monétaire nous disent toutes deux de « nos valeurs » comme disent ceux qui parlent pour les autres, mais aussi pour voir ce que la logique de « séparation » pourrait signifier.
Les séparations françaises
Il arrive à l’occasion que certains de mes amis cryptos évoquent la nécessité d'une « séparation de la Monnaie et de l’État », expression doublement détournée de celle de 1905, parce qu'il ne s'agit plus de tracer une frontière avec les choses spirituelles mais aussi parce que le problème, désormais, serait... du côté de l'État. L'hypothèse que je vais présenter est que le problème a toujours été, d'une certaine façon, du côté de notre État français, spécifiquement.
L’ordonnance présentée le 9 décembre par MM. Le Maire, Dussopt et Lecornu visant au « renforcement du dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme applicable aux actifs numériques » se distingue à plusieurs égards des dizaines d’oukases antérieurs :
- par la mauvaise foi, car il ne s’agit que de faire un peu de spectacle tout en se mettant en conformité avec des recommandations antérieures du GAFI, avant le prochain round d’évaluation de la France ;
- par la sottise, puisqu’on ne trouve rien d’autre à invoquer pour justifier cela qu’une bien mince affaire récente de « financement terroriste » et précisément celle où la traçabilité des opérations en Bitcoin a justement permis de démanteler la filière, comme le montre une belle enquête de 21 millions qui ramène cette affaire mineure à ses justes proportions ;
- par la maladresse consistant à exiger une authentification par virement SEPA qui enferme les plateformes françaises dans un mécanisme régional que les fonctionnaires européistes pensent universel, au moment où la Suisse s'affirme comme la vraie nation crypto d'Europe, à bien des égards et même par l'attitude de ses banques.
On trouvera ici les liens vers les analyses de Bitcoin.fr, des responsables de Blockchain Partners ou de l’ADAN. Même un député de la majorité a émis une pertinente critique de cette initiative incongrue qui, à force de vouloir tout régir, fait sans doute sortir la "Blockchain Nation" du jeu.
Est-il juste de mettre cela en parallèle avec l’offensive bruyamment menée pour défendre notre conception de la laïcité ?
Cette merveille unique est tellement incomprise à l’étranger que M. Macron en vient à se quereller publiquement avec la presse américaine comme avec le président égyptien. La séparation des églises et de l’État serait, nous dit-on, consubstantielle à la forme républicaine de notre pays (la loi ne date pourtant que de 1905) et ferait partie du socle de « nos valeurs ». Tant et si bien que ceux qui refusent cette séparation deviennent des... « séparatistes », ce qui implique une certaine gymnastique conceptuelle.
On peut s’interroger sur la géométrie du « nous » dont on parle, quand une part non négligeable de citoyens français eux-mêmes expriment des réserves sur lesdites valeurs. Mais surtout cette obsession franco-française rend intenable l’illusion d'une Nation auto-proclamée porteuse de valeurs universelles et nous enferme dans une singularité où se complait le narcissisme hexagonal.
Aux racines de nos singularités
Ce serait, pour parler comme M. Macron « comme cela que la France s’est construite ». Je veux bien, mais à condition de commencer par une évidence oubliée : l’État, en France, n’a pas eu à livrer un combat de titan pour se libérer des puissantes serres de l’Église. C’est lui qui s’est introduit avec sa brutalité et sa désinvolture ordinaires dans les affaires de celle-ci.
Le 2 novembre 1789, l’Assemblée constituante décrétait que « tous les biens ecclésiastiques sont à la disposition de la Nation, à la charge de pourvoir, d'une manière convenable, aux frais du culte, à l'entretien de ses ministres, et au soulagement des pauvres, sous la surveillance et d'après les instructions des provinces ». Rappelons que les États-Généraux avaient été réunis pour rétablir les finances de la monarchie. La solution adoptée (à l’instigation de Talleyrand) a le mérite de la simplicité : l’État a environ 4 milliards de dettes, les biens du Clergé doivent bien valoir autant. Et voilà.
Seulement cette solution, qu’un Conseil constitutionnel contemporain serait peut-être gêné de justifier, n’avait rigoureusement aucun autre mérite que son simplisme, et n’offrait que des défauts :
- elle augmentait la subordination (déjà réelle sous les rois) de l’Église française à un pouvoir nouveau, que l’on ne pouvait exonérer du soupçon de malveillance, accroissant le tiraillement permanent entre l’allégeance au roi et celle qui est due par les catholiques au pape ;
- elle suscita donc de ce côté une condamnation étrangère (on ne parle pas encore de séparatisme) qui, mettant à mal la conscience de nombreux français, inaugurait un fossé jamais totalement comblé entre nous ;
- en heurtant la conscience du roi Louis XVI elle portait le germe de l’échec de la tentative d’instaurer une monarchie constitutionnelle, ce qui était pourtant le vœu le plus large et le plus sage à ce moment, nous condamnant à deux siècles d’errances politiques pour en arriver au régime actuel, bien moins équilibré que ce que l’on souhaitait alors ;
- enfin elle mit en branle un désastre financier collectif. On ne monétise pas ainsi des murs, des champs ou des forêts représentant peut-être 3 milliards de livres ou 10 fois le budget annuel du royaume. La planche à billet, symboliquement incriminée dans le naufrage des assignats, fut moins coupable que la duplicité d’une bourgeoisie qui ne voulait pas payer d’impôt mais ne rechignait pas à se goinfrer de biens volés puis bradés.
Cinq ans plus tard la promesse faite au clergé (« pourvoir d’une manière convenable... ») était violée, les Assignats n’avaient plus de valeur depuis longtemps et la confiance du public dans quoi que ce soit était à zéro. Advint Napoléon, qui rétablit la paix avec le pape, l’équilibre budgétaire, y compris par l'impôt, et enfin la valeur de la monnaie. Les Français du temps ont plutôt apprécié ! Mais Napoléon ne restitua pas pour autant les monuments confisqués : il suffit de se promener en France pour voir que préfectures, mairies, musées, lycées ou prisons sont souvent des bâtiments religieux (2). Il se mêla assez lourdement de la vie de l’Église, redessinant les diocèses, déplaçant les sièges épiscopaux, rédigeant le nouveau catéchisme, etc. Il s’en alla enfin, mais le roi restauré ne se montra pas plus discret, ni aucun régime après lui, y compris les plus récents qui se sont mis en tête l'idée absurde et largement contreproductive (3) de façonner un « islam de France », voire « des Lumières ».
Même et surtout devenue « laïque », la République est religieuse ; mais elle l’est très mal.
Il y a d'abord beaucoup de risible maladresse : entendre M. Hollande prôner que « l’islam est une religion de paix » ou M. Castaner expliquer que « la prière n'a pas forcément besoin de lieu de rassemblement » illustre l’étendue des compétences que nos élites, pourtant peu instruites de ces choses, s’attribuent en matière religieuse.
Au-delà de ces maladresses, la République est une Déesse qui a perdu la Raison. Répéter en boucle que « la religion est une affaire privée » indique seulement que l’orateur n’a pas de religion, sinon peut-être une vague spiritualité new age. Asséner soir et matin que la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu, voire dans la variante Darmanin « plus forte que la loi des dieux » histoire d’intimider aussi les quelques terroristes polythéistes qui se cacheraient encore parmi nous, ne démontre rien. Ce n’est qu’un principe hypothétique, rationnellement indécidable. Celui qui craint l'enfer se moque des amendes. Et répondre aux fanatiques religieux par un fanatisme politique, idolâtrer la République, de quoi est-ce le signe ? Comme pour tout fanatisme, c’est le signe d’un manque, d’un creux.
Car enfin, ces fameuses valeurs, quelles sont-elles ?
Il n’en existe pas de liste officielle, et on peinerait à en faire un bouquet très garni. En gros, il y en a trois qui surnagent des médiocres discours actuels, mais ce ne sont pas celles qu'un homme de 1789 aurait attendues.
D'abord « l’égalité de l’homme et de la femme » alors que notre Constitution mentionne « l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales ». Que ce soit un bon angle d’attaque contre les islamistes, on en conviendra. Que cela résume l’âme de notre peuple et l’histoire du seul royaume dont les femmes ne pouvaient hériter et où elles furent parmi les dernières à voter est une autre affaire.
Vient ensuite une laïcité qui met désormais à l'honneur de déchirer le sage compromis de 1905 et d'oublier aussi tout ce qui devrait lui permettre de s'épanouir autrement que dans la hargne (4). Les imprécations de petits-instruits comme Mme Schiappa ou M Valls peuvent-elles sérieusement réunir une large partie de l’opinion française pour « consolider » les « valeurs » de la « citoyenneté » ? Prétendre qu’une posture qui est aussi loin de faire l’unanimité (même dans un seul camp politique) serait celle de toute une Nation est une imposture.
Et enfin il y a la tolérance, rebaptisée « Charlie ». Un mot qui dit tout. Charlie a évidemment le droit de blasphémer mais nous aurions, en tant que citoyens, une sorte de devoir de regarder ses petites saletés. Ses caricatures sont projetées sur les façades, reproduites dans les manuels, brandies comme des icônes dont la seule vue devrait entraîner l’adhésion à la philosophie voltairienne, diffuser la raison chez les adultes les moins instruits et provoquer dans les écoles de fructueux débats à une voix. « Il faut surtout continuer, montrer cela et expliquer que c’est l’âme de la France que d’autoriser le blasphème » dixit Roselyne Bachelot. Ceux qui ont des doutes sur la méthode, qu’ils soient archevêques ou professeurs de faculté, se voient intimer le silence au nom de nos valeurs, voire traiter de collabos dans le cadre de l’état de guerre permanent. Le niveau de nos enfants en calcul (ou « en mathématiques » encore un grand mot) s'effondre, les Bac+5 font une faute d'orthographe par ligne, mais on doit passer des heures sur ces sottises.
En regard de ce bullshit politique, je n’ai pas entendu depuis des années un seul gouvernant, parlant de « nos » sacrées valeurs, oser les trois grands mots qui ornent pourtant nos frontons. Chacun verrait trop bien, soudain, que notre liberté est chaque jour rognée (5), que l’inégalité ronge la société et que la fraternité n’est plus qu’un mot vide de sens, tant et si bien qu’on doit désormais légiférer « contre la haine ».
Aussi creux que le mot « valeurs », le mot « confiance » est invoqué pour à peu près tout ce dont un homme avisé se méfierait.
Les médias tournent autour du mot, évoquant – notamment depuis les gilets jaunes - une « certaine forme de méfiance de certains citoyens vis à vis de nos institutions ». Le pouvoir tourne autour du mot, parlant de « consolider le lien de confiance » entre « notre » police et les français. Les banques tournent autour du mot, invoquant notre confiance dans notre monnaie et dans nos banques, de façon presqu’hypnotique. L’affaire des vaccins, en ce qu’elle va permettre de mesurer réellement la confiance des français dans tous ces prédicateurs, les fait déjà frémir.
La proposition de valeur de Bitcoin et des cryptomonnaies appuie donc exactement là où ça fait mal aujourd’hui dans le système régalien.
Bitcoin repose sur la confiance, mais sur une forme de confiance qui ressemble bien plus à celle que l’on a dans un bon instrument qu’à celle qu’invoque le serpent Kaa. Bitcoin a une valeur qui tient à sa rareté et au caractère onéreux de son minage, non à une supposée convention politique. Bitcoin est libre, son adoption se fait sans coercition, alors que plus rien de ce que propose le gouvernement ne tiendrait une journée sans coercition.
Bitcoin n’effraie pas encore les gouvernants. Il est même assez commode pour eux, pour donner des coups de menton après un attentat. En petit comité, les banquiers centraux avouent ne pas avoir la moindre peur de Bitcoin, et ne redouter sérieusement que Libra. Ils n’ont pas encore peur du JPM Coin, probablement du fait de douteuses connivences, ou parce qu’ils n’ont pas saisi la menace. Mais après tout, la monnaie de Facebook comme celle de JP Morgan restent des formes privées du dollar, la seule vraie « fiat » du monde. La question qui se pose est justement celle du « fiat », un mot biblique faut-il le rappeler. Et elle commence à se poser, même chez Morgan Stanley.
C’est en réalité le vide et l’absence de base de leur système qui fait obligation aux dirigeants de mener leurs guerres.
Cela se voit trop cruellement au creux des arguments dont ils usent dans leurs combats.
Quand M. Darmanin nous affirme que « jamais en aucun moment Allah n’est supérieur à la République (…) la République transcende tout » on a envie de demander si cette suréminence est le propre de la République française, et par quel miracle si j’ose dire cette créature somme toute récente a pu se hisser à un tel degré de majesté.
Monsieur Darmanin, dont on nous dit par ailleurs qu’il est catholique, refuse donc l’idée que Dieu soit plus grand, ce que signifie exactement « ٱللَّٰهُ أَكْبَرُ » mais qu’a-t-il alors en tête quand il récite dans le Gloria : « Toi seul est Seigneur » ? Les croyants (tous) peuvent, et il me semble doivent aimer la France et prier pour elle (on le faisait déjà du temps des rois) et même pour la République (comme le font notamment les juifs à chaque Shabbat, avec une prière particulièrement belle et émouvante) mais pas un seul, il faut le comprendre, ne mettra jamais l’objet pour lequel il prie au-dessus de Celui à qui il adresse sa prière, et qui n'est pas un compagnon tranquille du foyer, un petit dieu Lare de romain antique. On a le droit d’être croyant ou athée, on n’a pas le droit d’être idiot. En cas de conflit, s’imposerait à l'esprit du croyant la réponse de Jésus à Pilate : « tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d'en haut ».
Revenons à Bitcoin : quand on entend dire qu'il ne sera jamais une monnaie car personne n’en garantit la valeur, c’est je crois le même type de sottise qui est proféré, par des gens qui hiérarchisent beaucoup mais qui analysent peu .
J’ai entendu un banquier expliquer gravement que « si vous perdez un bitcoin, personne ne pourra vous le rendre » : dans la salle nous étions quelques-uns tentés de lui demander ce qu’il ferait pour ceux qui avaient perdu un billet de banque dans le métro. Fondamentalement, ce sont les pièces d’or qui font le banquier riche et lui permettent de garantir ce qu’il entend garantir. Ce n’est que parce que l’on fabrique aujourd’hui de la monnaie avec du vent que l’on a besoin d’une garantie, de nature un peu mystique au demeurant. Aux yeux du bitcoineur, ce n'est pas Bitcoin qui monte, ce sont les monnaies de papier qui s'effondrent. L'échange avec les hommes du « fiat » peut rester courtois, mais il a peu de chance d'être très fructueux.
J'ai donc la conviction qu'on ne peut rien fonder de crédible, d’aimable, de durable sur des sottises et qu'il serait temps que les gens de pouvoir en France le comprennent.
Le terrorisme frappe hélas de nombreux pays sans que l’on y parte en guerre idéologique, en se demandant si Dieu (pour l’appeler par son nom en notre langue) est au-dessus ou au-dessous de la République. Les difficultés financières n’épargnent pas non plus de nombreux pays qui s'assignent d'autres priorités que de chasser les bitcoineurs comme Louis XIV chassa bien sottement des protestants.
L'un des principaux acquis de la loi de 1905 , mais aussi de celle de 1901 par-delà leurs différences (6) a été de voir la République donner des cadres juridiques assez pratiques à l'usage et, du moins à l'origine, assez libéraux. Pourquoi n'instaurerait-elle pas une telle liberté d’association décentralisée, éventuellement assortie du droit d’émission décentralisée de jetons de valeurs par ces associations, les formalités n'étant nécessaires que pour une éventuelle admission à la cote officielle dans son ressort territorial ?
Ce que demandent la plupart des cryptos - ceux qui ne sont ni juristes en mal de fonds de commerce ni start-upers en levée de fonds- c’est qu’on les laisse en paix, exempts de soupçons, mais soumis au châtiment des crimes dans le cadre du droit applicable à tous. Ils n'ont pas la moindre illusion de voir l'État améliorer quoi que ce soit par son action. Ils se réjouiraient de le voir borner son rôle à reconnaître le simple fait que Bitcoin existe en tant que tel, sans encombrer quiconque de son avis sur la chose et de son illusoire garantie : une séparation.
NOTES
(1) En France, durant le couvre-feu, il faut signer un bout de papier attestant que l'on promène son chien : la simple présence du chien ne suffit pas.
(2) Je ne résiste pas au plaisir de rappeler que le Centre des Finances Publiques place Saint-Sulpice à Paris est installé dans les murs de l'ancien séminaire, et que le projet de restitution fut abandonné en 1924.
(3) Bel article dans le Figaro sur cette illusion inutile.
(4) Intéressante mise au point sur la laïcité par l'universitaire Charles Coutel, dans une tribune chez Marianne.
(5) À tel point, comme le dit Maître Yann Padova, ex SG de la CNIL dans une tribune publiée par Les Échos, que « Telle une peau de chagrin, ce qui hier constituait la norme politique et notre identité culturelle subissent une attrition progressive et insensible gouvernée par la peur ».
(6) sur les deux statuts fixés par ces deux lois, voir l'intéressant article paru dans Libération.
Commentaires
Du RIB au SEPA ration. Un gros os à ronger. A lire toutes affaires cessantes, vos bitcoins peuvent bien attendre un peu.
Magnifique, merci ...réussir à parler de cryptomonnaies, de laïcité, de Louis XVI, de Lemaire et de Charlie dans un même post avec une telle cohérence, c'est définitivement du très très grand art.
"Asséner soir et matin que la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu"
On appelle ceci du positivisme juridique, ou ce qui est légal est juste.
Pour le reste du développement, un bon dictionnaire juridique fera l'affaire.
Le reste du raisonnement tombe du coup à l'eau si on est un peu juriste, foi de galbraith
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Si l'on est juriste, certes. Mais on pense aussi que la monnaie fiat, autoritaire et centralisée est supérieure à la monnaie commune et libre...